mercredi 26 février 2014

Quand deux Parisiennes jouent les entrepreneuses


Qui a dit que la génération Y était paumée ? Dans une société où il est difficile d'intégrer le monde du travail,  deux amies ont eu l'audace d'ouvrir leur boutique en plein cœur de Paris, le Sept Cinq. Le concept ? Découvrir des créations parisiennes tout en en sirotant un thé. Entretien avec Audrey et Lorna, deux chefs d’entreprise créatives et ambitieuses.


Lorna et Audrey, les fondatrices du concept-store
À seulement 25 ans, vous avez réussi à monter votre société, un espoir pour toute une génération. 
Parlez-nous de la genèse de ce projet osé.


Audrey : On était toutes les deux à une exposition. J’ai parlé à Lorna des boutiques librairies que j’avais découvertes en Pologne, elle de son projet d’ouvrir une boutique de fringues. Nos idées étaient compatibles et étant donné qu’on devait sélectionner un projet professionnel pour notre major, on a décidé de se lancer.

Lorna : Les idées fusaient et on s'est rendues compte qu'on avait les mêmes désirs, les mêmes attentes. D’ailleurs, on n’a rien vu de l’exposition ce jour là (rires). Ensuite, on a rencontré une graphiste qui nous a conseillé de revendiquer un concept fort pour pouvoir se démarquer. Mettre en avant les créateurs parisiens était une évidence. Nous voulons faire découvrir de nouveaux talents aux parisiens et par la même occasion les surprendre en proposant un espace thé et lecture.










" Il faut avoir un concept solide et innovant pour plaire à la clientèle et surtout à la banque ! "



Comment avez-vous fait pour financer ce projet ?

Audrey : Comme la plupart des jeunes qui se lancent sur le marché du travail, on ne roule pas sur l'or. Aussi, on  a fait la tournée des banques avec notre business plan. Pour être crédibles, on est passées par l'organisme "Paris Initiative Entreprendre" qui propose des prêts à taux zéros pour les entrepreneurs. On a dû convaincre un jury de notre motivation et notre fiabilité. Ensuite, on s’est dirigé vers Ulule, un site où les internautes peuvent donner des dons en échange de contre parties. Tous ces apports personnels nous ont permis d’obtenir un prêt de la banque.

Lorna : Puis pour économiser sur notre budget travaux, afin de pouvoir rembourser le prêt, nos familles nous ont aidées à la démolition de la boutique. Puis ma mère, décoratrice d'intérieur, nous a aidées à aménager l'espace et à personnaliser le magasin. Et elle nous a surtout cadrées car nos idées déco partaient dans tous les sens ! (Rires)







Votre boutique regroupe salon de thé, espace lecture et vente de bijoux. Pas trop dur de gérer un magasin hybride ?


Audrey : Non, car chaque espace est cohérent. Tout se regroupe autour des créations Made in France. Par exemple dans le salon de thé, on vend une marque de jus naturel purement parisienne, le thé est également parisien. Les pâtisseries sont faites par Fusako Koike. Les livres parlent de la capitale. Le salon de thé apporte quelque chose de chaleureux, ce qu’on ne retrouve pas forcément dans d’autres boutiques.

Lorna : On cherche avant tout à créer des liens avec nos clients. Certaines personnes ne sont pas habituées à ce mélange. C’est pas encore très français mais on tenait à se différencier d’une boutique classique pour se démarquer et éveiller la curiosité du client.



"On a eu la chance d'avoir de bons papiers dans la presse"



Comment fait-on pour se faire connaître quand on débute dans le métier ?

Audrey : On va dans des salons de créateurs, on communique beaucoup sur les réseaux sociaux. Mais on a surtout eu la chance d’avoir de bons papiers dans la presse. Des journalistes curieux sont venus dans la boutique, sans qu’on les ait appelés au préalable. Un bon moyen d’être crédibles aux yeux de la profession ! On a également créé notre e-shop afin de permettre aux clientes provinciales d’acheter nos articles. Le Web permet de s’ouvrir au reste de la France. Les gens du quartier sont très curieux aussi ! (rires) Le bouche à oreille a bien fonctionné.

 Lorna : Mais on doit encore bosser sur notre plan de communication. La boutique n’a qu’un an, il faut qu’on prenne le temps d’établir une stratégie de com' pour la rendre la plus visible possible, notamment auprès des attachés de presse, des journalistes, des marques. 






Êtes-vous confrontées au
scepticisme des gens, concernant votre jeune âge ?


Lorna : Au début oui. On nous demandait souvent « Est-ce que je peux voir le responsable ? » (rires). Les locataires étaient méfiants puis notre projet était trop abstrait pour eux. Il y a eu des moments difficiles. On avait une certaine pression sur les épaules au tout début. Mais être soutenue et encouragée par notre famille, cela aide à relativiser. Deux jours avant l’ouverture, on était vraiment stressée car rien n’était prêt. Mais maintenant on préfère en rire et on est ravies de notre parcours.

" Un conseil aux jeunes entrepreneurs hésitants  ? Osez ! "




Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient se lancer dans un projet similaire ?

Audrey : Foncez ! Il ne faut pas hésiter à concrétiser une idée qui vous trotte dans la tête depuis un certain temps. Écoutez les bonnes personnes, fuyez les mauvaises. C’est une expérience à vivre ! Si on est sûr de son projet, il ne faut pas se poser de questions.

Lorna : De plus, il y a beaucoup d’entraide entre les entrepreneurs. On appartient à une sorte de réseau qui se soutient mutuellement. Autour de nous, beaucoup de jeunes montent leurs boîtes car ils ne trouvent pas de boulot. C'est crucial de s'entraider dans ce contexte de crise.










Votre bilan après un an ?

Lorna : Très positif. On commence à avoir une clientèle fidèle. On a beaucoup de projets en tête comme ouvrir d’autres Sept Cinq en France, voire à l’étranger car le Made in France plait beaucoup à l’international. Le Japon et l’Australie seraient intéressés. On y réfléchit.

Audrey : On peut enfin souffler et envisager l'avenir plus sereinement. On est fières de tout ce chemin parcouru. Le jour de l'ouverture, on ne savait pas si d'ici un an on aurait fermé. On ne peut que se réjouir de ce  succès. 

La preuve qu'à 25 ans on peut réussir à monter sa propre boîte, avec beaucoup de détermination et surtout de passion.













Bague en vermeil de la marque Chic Sick Chic,
créée par Fusako Koike







Le Sept Cinq, 54 rue Notre Dame de Lorette Paris 9
09 83 55 05 95
Du mardi au samedi 11h-20h
Dimanche 14h-18h

vendredi 7 février 2014

Quand la Parisienne ouvre sa boîte à bijoux

Aujourd'hui, on parle bijoux. L'exposition Cartier au Grand Palais m'a inspirée. Parler de la Parisienne sans évoquer cet accessoire est impensable. Car un bijou n'est jamais choisi par hasard. C'est bien connu "Diamonds are a girl's best friends". Comme toute femme coquette, la Parisienne aime parer un décolleté d'une rivière de perles. Mais point trop n'en faut. L'élégante fuit le bling bling.


Coco Chanel, l'alliance du chic et du toc


On a tous en tête l'image de Coco arborant un sautoir en perles, qu'elle entortille autour de son cou frêle. Si La femme Chanel porte une tenue sobre, elle doit l'agrémenter d'accessoires riches et opulents. Chanel crée alors des bijoux en toc mêlant pierres semi-précieuses, strass et rubans. Les broches sont d'inspiration byzantine, les bracelets sont ornés de pierres et de fausses perles. Coco invente le faux bijou, celui qui habille une tenue sobre en la parant d'une pointe de chic.


L'inspiration byzantine


Coco et sa rivière de fausses perles


Coco aimait fabriquer elle même ses bijoux


Source photos


L'exposition Cartier : le Style et l'Histoire

Du 4 décembre au 16 février, le Grand Palais accueille l'exposition Cartier : Le Style et l'Histoire, le rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de bijoux et pour tous les amateurs d'art. Car ce sont bien des oeuvres d'art que nous présente le Grand Palais. Bijoux, parures, couronnes, sacs, vêtements, des créations splendides défilent sous nos yeux éblouis.

"Éclipsée peut-être par la célébrité du nom et l’éclat des diamants, l’histoire complexe et foisonnante de la grande maison de joaillerie demeure trop peu connue. Cartier a pourtant joué un rôle très important dans l’histoire des arts décoratifs. Ses créations, du classicisme du « joaillier des rois » aux inventions radicales du style moderne, entre géométrie et exotisme, offrent un témoignage passionnant sur l’évolution du goût et des codes sociaux. Joaillerie, horlogerie, objets aussi pratiques que raffinés : Cartier a séduit les personnalités les plus élégantes du XXe siècle."

Affiche de l'exposition









Daisy Fellowes, la it girl des années 30,  et son collier Tutti Frutti







Les conseils d'une Parisienne

Inès de la Fressange (ce n'est pas comme si je la citais dans chaque article...!), Parisienne des parisiennes, nous donne ses conseils pour porter des bijoux. 












1) En tant qu'ancienne égérie Chanel, Inès respecte la règle de Coco : mélanger le chic et le cheap. On allie pièce de créateur et sautoir en fausses perles ou au contraire on mixe une robe Zara avec un bracelet en or.

2) On mise sur des accessoires vintage, qui ont une histoire : Montre de son grand-père, perles de sa tante, bague de fiançailles, gourmette de communion.

3) On DÉ-CA-LE. On associe perfecto et collier BCBG. On ose des chaussures bijoux en journée, le soir, c'est souliers sobres et big bijoux clinquants. On porte sa parka militaire kaki avec des bijoux anciens pour casser le côté warrior de la veste.

Pour en savoir plus sur la Parisienne, on file s'acheter le guide d'Inès de la Fressange, devenu un best seller. 

Le Bijou fait l'actualité

La Parisienne pourra très bientôt se prendre pour Holly Golightly flânant devant chez Tiffany's, un croissant à la main. Au printemps prochain, la célèbre boutique de bijoux américaine Tiffany & Co ouvrira au 62, avenue des Champs-Élysées. 


Tiffany and Co prend ses quartiers sur les Champs

Source photo





On se donne rendez-vous dans quelques mois pour prendre un petit déj' devant la boutique et repartir (ou pas !) avec la fameuse petite boîte bleue.


Enfin, si vous êtes plutôt fan de joaillerie 2.0, une vente aux enchères de bijoux contemporains est organisée à l'Hôtel Drouot à Paris ce 11 février.



Expositions des pièces :Les 6, 7, 8 et 10 février de 10h à 18h12 Drouot au 12, rue Drouot – 75009 Paris Le 11 février de 11h à 18hHôtel Drouot, Salle 2 au 9, rue Drouot – 75009 Paris Entrée librevente aux enchères :Le 11 février 2014 à 18 hHôtel Drouot,Salle 2 au 9, rue Drouot75009 Paris Entrée libre


Et je finis cette excursion dans le monde fantastique de la joaillerie en citant quelques adages.

"Dans la vie, il n'y a pas que l'argent...il y a aussi les fourrures et les bijoux !" Elizabeth Taylor 
(je suis d'accord pour l'argent et les bijoux Liz, beaucoup moins pour les fourrures !)

"Ce qui pare une femme, ce sont les bonnes moeurs, et non les bijoux d'or" Ménandre
(Alors mesdames, moins de strass, plus de classe ! )

"Ce sont souvent les femmes les moins brillantes qui ont le plus de bijoux" Patrick Sébastien
(Patoche, notre philosophe national)

dimanche 2 février 2014

Quand La Parisienne se refait une beauté

Aujourd'hui, on fouille dans le vanity de La Parisienne. Adepte du less is more, elle prône le naturel. En journée, une pointe de mascara, une touche de rouge un teint lumineux, et c'est tout. En soirée, elle ose un smoky ou un rouge à lèvres vif pour un look sophistiqué, jamais cheap. 


Belle de jour
Le jour, la Parisienne peut s'afficher sans maquillage pour aller chercher sa baguette (ouh le vilain cliché !). Ca ne la dérange pas. Contrairement aux américaines qui s'affichent ultra apprêtées 24h/24, les Frenchy cultivent l'art du "no makeup makeup" ou comment avoir l'air pas maquillé alors qu'on a passé 20 minutes à camoufler ses cernes.


Charlotte Gainsbourg, une beauté au naturel


Juliette Binoche ose le "no makeup look" à Cannes


Mademoiselle Agnès, la plus nature des Parisiennes


Clémence Poesy, une ode à la simplicité

Dans le vanity de La Parisienne 


BB Crème ERBORIAN

L'icônique Touche Éclat YSL


Illuminateur LADURÉE


Blush BOURJOIS

Baume Rêve de Miel NUXE


Parfum Parisienne YSL

Plus Belle la Nuit
En soirée, la Belle se la joue rétro en accentuant son regard avec un trait d'eye liner et en parant ses lèvres d'un rouge éclatant. Elle ose également un smoky qu'elle agrémente d'un rouge à lèvres nude. Le too much, la Parisienne ne connait pas.

Virginie Ledoyen, toute en subtilité 

Marion Cottillard voit la vie en rouge

Mélanie Laurent a l'oeil charbonneux


Louise Bourgoin et son regard fumé


Dans le vanity de la Parisienne


Palette Architecture du Regard DIOR




Rouge à lèvres Rouge Allure  CHANEL


Le Rouge Noir de Chanel, un classique


Le N°5 de Chanel, L'essence de la Française


 Avant toute chose, la Française prend soin de sa peau. De génération en génération, les françaises s'échangent leur routine soins que nous envient les américaines. Je suis sûre que vous avez dans votre salle de bain une crème Nivea ou une huile Nuxe. Voici un florilège de soins qu'utilise toute Parisienne qui se respecte. Un teint de porcelaine, ça ne s'improvise pas.

Eau micellaire BIODERMA

Huile Prodigieuse NUXE, l'huile multifonction

Crème de 8 heures ELIZABETH ARDEN

Lait-crème EMBRYOLISSE, le must have des crèmes hydratantes

La crème NIVEA, la madeleine de Proust des françaises

Eau thermale AVÈNE, l'allié fraicheur et hydratant

Un spray de shampoing sec KLORANE, le secret du look wavy de la Parisienne

 La Parisienne à l'affiche

On ne compte plus les publicités cosmétiques mettant en scène La Parisienne déambulant dans la ville Lumière. Parfums, maquillage et même soin, les marques s'inspirent de l'icône du chic à la française. Petite sélection.





















My Little Box a sorti une box spécial Parisienne, je vous laisse la découvrir sur le blog de Simone, blogueuse beauté que j'apprécie énormément : My Little Parisienne Box


Inès de la Fressange, la Parisienne par excellence, a révélé ses secrets de beauté  à Marie Claire.
Elle se fournit chez Monoprix, utilise des produits L'Oréal, dont elle est l'égérie, et se parfume avec des senteurs simples comme des parfums pour bébé. Inutile de dépenser des mille et des cents pour se maquiller comme une parisienne.